dimanche 25 mars 2018

La médecine du futur, quatrième partie.

Que nous réserve le futur!

Beaucoup d'entre nous aimerions connaître le futur, certains utilisent la voyance, d'autres les prophètes comme Nostradamus, ou d'autres moyens qui laissent beaucoup de doutes.
J'ai créé une série sur 14 recherches spécifiques à notre existence, ses recherches sont effectuées à partir des progrès scientifiques et technologiques. Par la lecture de cette série, vous découvrirez notre monde du futur, tel qu'il sera, dans un avenir souvent pas si lointain! Alors bonne lecture à vous.

Semaine 10
Les articles de cette page: 
  • Un pancréas artificiel pour le traitement des diabétiques.
  • Bientôt un diagnostic grâce à un bracelet analysant la sueur.
  • Apple travaille sur une technique de suivi de la maladie via des capteurs.
  • Un pancréas externe et artificiel pour faciliter le contrôle de la glycémie.
  • Demain, un implant pour remplacer le pancréas des diabétiques?
  • La surdité dans le futur.
  • l'implant cochléaire de demain sera invisible.
  • La biotech française Sensorion développe des traitements pour lutter contre la surdité.
  • Souffrant du syndrome d'Usher, ces souris ont pu entendre pour la première fois de leur vie. Un espoir pour l'homme, chez qui ce syndrome est la première cause de surdité héréditaire.
  • Des chercheurs neutralisent la surdité génétique chez des souris.
  • Des antibiotiques tueront les germes hospitaliers.









Voir L'apocalypse révélée par le sablier, le livre que j'ai écris suite aux recherches faites et décrites dans ce blog.




Un pancréas artificiel pour le traitement des diabétiques :

Le diabète empêche les cellules du pancréas de sécréter de l’insuline, l’hormone qui régule le métabolisme du glucose. Les patients doivent donc s’en injecter plusieurs fois par jour à des doses qui sont à chaque fois ajustées en fonction de la glycémie mesurée au bout du doigt. Pour leur faciliter la vie et sécuriser leur traitement, plusieurs labos planchent sur un pancréas artificiel.


Lyon: Le pancréas artificiel expérimenté sur des patients, un espoir pour les diabétiques

Six patients de l’hôpital Lyon Sud expérimentent ce nouveau dispositif…
Source, Elisa Frisullo, publié le 27 juin 2017
Six patients de l'hôpital Lyon Sud testent depuis un mois le pancréas artificiel, une technologie destinée à améliorer le quotidien de diabétiques de type 1.
  • Le pancréas artificiel mesure le taux de sucre dans le sang puis calcule et dose l’insuline nécessaire au patient
  • L’expérimentation, menée à Lyon, doit permettre d’améliorer ce système intelligent avant la commercialisation
Du matériel léger et peu invasif qui pourrait bien révolutionner la vie des diabétiques de type 1. Depuis le 22 mai, six patients volontaires du service d’endocrinologie du centre hospitalier Lyon Sud expérimentent le pancréas artificiel, une technologie innovante destinée à améliorer leur quotidien, souvent compliqué.
« Le diabète par manque d’insuline entraîne une extrême variabilité des niveaux de sucre chez les patients, des enfants et jeunes adultes essentiellement, explique Charles Thivolet, chef du service d’endocrinologie à Lyon Sud. On doit injecter en permanence de l’insuline avec des injections ou des pompes ».
Un système intelligent associé à la télésurveillance
Ce pancréas artificiel, le Diabeloop, n’est pas un organe implanté dans le corps. Mais un système intelligent comprenant un capteur de glycémie fixé sur le patient, qui mesure en continu le taux de sucre dans le sang. Les informations transmises par ce boîtier sont transmises et analysées par un smartphone qui commande ensuite, « grâce à un algorithme spécifique », la pompe à insuline du diabétique.
Le patient n’a plus à calculer la dose d’insuline nécessaire ou à manipuler sa pompe au risque de se tromper et de tomber en hyper ou hypoglycémie (sueurs, malaise, tremblements…), dont la forme sévère peut conduire au coma ou au décès. Le système intelligent s’occupe de tout.
 « C’est une évolution énorme qui nous permet de vivre presque normalement », confie Philippe, un diabétique de 50 ans. Jusqu’alors, ses sorties devaient être anticipées et programmées par crainte d’être pris d’un malaise. « Je peux enfin faire des sorties seule avec mes trois enfants. On revit », confirme Aurélie, 37 ans.
« Avant, j’avais peur de ne pas me réveiller »
En cas de problème, les patients, suivis par télésurveillance, sont alertés. « Je dors, alors qu’avant, j’avais peur de faire une crise en pleine nuit et de ne pas me réveiller, ajoute Philippe. Certains peuvent appréhender de dépendre d’une pompe à insuline automatique mais la télésurveillance a un côté rassurant. On vous appelle, vous ou votre conjoint, en cas de souci. »
En phase de test pendant trois mois, ce matériel ultra-innovant doit toutefois encore faire l’objet de quelques améliorations. « Quand tout marche bien, c’est vraiment phénoménal. Mais le moindre grain de sable sur l’un des appareils plante tout le système », témoigne Aurélie.


Bientôt un diagnostic grâce à un bracelet analysant la sueur

En analysant les taux de glucose ou de sel dans la transpiration, cet appareil permettrait une détection plus rapide des risques et un traitement personnalisé…
Un bracelet capable d’analyser rapidement la sueur de son propriétaire pourrait représenter une grande avancée dans le diagnostic et le traitement de certaines maladies, parmi lesquelles le diabète ou la mucoviscidose.
L’appareil est, en effet, conçu pour étudier les composants moléculaires de la transpiration et pour envoyer via un simple smartphone les données ainsi obtenues au serveur d’un laboratoire qui procède alors à l’analyse complète.
Microprocesseurs et glandes sudoripares
C’est ce qu’expliquent les chercheurs des universités de Stanford et Berkeley (Etats-Unis), qui ont développé le bracelet, dans une étude publiée ce lundi dans les Comptes-rendus de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS). Les scientifiques ont amélioré les travaux réalisés par d’autres spécialistes avant eux.
En effet, des dispositifs basés sur l’analyse de la sueur existaient déjà, mais les patients devaient rester sans bouger pendant toute l’opération. Désormais, grâce aux microprocesseurs qui stimulent les glandes sudoripares, le prélèvement est beaucoup plus court, avec ce nouveau bracelet. « Un énorme progrès » d’après le Docteur Carlos Milla, un des auteurs de l’étude. La création des chercheurs américains permet également une utilisation dans des régions éloignées de tout centre ou laboratoire médical.



Apple travaille sur une technique de suivi de la maladie via des capteurs
Le projet est mené dans le plus grand secret, à bonne distance du siège de la firme. Depuis plusieurs années Apple développerait une technique destinée à considérablement faciliter le suivi du diabète via des capteurs, rapporte ce mercredi CNBC.
Une équipe dédiée, qui comprenait une trentaine de personnes début 2016, serait en effet à pied d’œuvre. D’après la chaîne américaine, qui dit se baser sur trois sources sans citer leurs noms, le projet s’inscrit dans une idée lancée par le fondateur de la marque à la pomme, Steve Jobs.
 Une montre connectée comme base ?
Le principe ? Utiliser des objets comme une montre connectée pour mesurer différents signes physiologiques. Une telle technique permettrait ainsi à une personne diabétique de s’assurer en continu de son taux de glycémie et d’éviter de se piquer régulièrement le bout des doigts.
Selon CNBC, le projet serait devenu une réalité il y a plus de cinq ans [Steve Jobs étant décédé en 2011] et serait désormais suffisamment avancé pour qu’Apple procède à des essais de faisabilité et se penche sur les questions de régulation.
Apple emboîte ainsi le pas à Alphabet (ex-Google) qui explore le terrain depuis plusieurs années déjà. Pour rappel, Alphabet a lancé fin 2016 une coentreprise avec le laboratoire français Sanofi pour concevoir des objets connectés destinés au suivi du diabète. Les premiers produits devraient débarquer d’ici deux ou trois ans.


Un pancréas externe et artificiel pour faciliter le contrôle de la glycémie
Source, Radio Canada, publié le 12 mars 2017

L'appareil sur lequel travaillent les chercheurs de l'IRCM suscite bien des espoirs.
Une équipe multidisciplinaire dirigée par l'endocrinologue Rémi Rabasa-Lhoret développe un appareil pour personnes diabétiques composé d'une pompe et d'un capteur de glycémie, deux technologies déjà existantes, ainsi que d'un logiciel inédit, qui contrôle la libération d'hormones. Son grand avantage est de permettre aux patients de ne pas avoir à contrôler manuellement leur glycémie en permanence, par exemple pendant le sommeil.

C'est l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) qui chapeaute le projet, qui suscite beaucoup d'espoirs dans la communauté scientifique et chez les personnes atteintes du diabète de type 1. Les tests révèlent que la petite machine pourrait aussi aider ceux qui souffrent de diabète de type 2.
Le logiciel que nous développons, c’est comme ce qui fait la différence entre un GPS qui nous permet d’aller du point A au point B et un GPS [qui prend] le contrôle de la voiture.
Une version moins avancée de cette invention est sur le point d’être mise en marché aux États-Unis. Celle développée par l’IRCM est unique en son genre, puisqu’elle agit non seulement sur l’insuline, mais aussi sur le glucagon. Les malades devront toutefois prendre leur mal en patience avant d’y avoir accès.
L’insuline et le glucagon sont deux hormones produites par le pancréas et qui permettent de réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux sanguin de sucre. Le diabète est une maladie qui inhibe en partie (type 2) ou totalement (type 1) la production de ces hormones.
Une pompe qui agit seulement sur l’insuline réduit d’environ quatre à cinq fois le risque d’hypoglycémie, explique Rémi Rabasa-Lhoret. En contrôlant également le glucagon, ce risque est réduit jusqu’à huit fois.
Un pancréas externe qui suscite bien des espoirs
« Les patients ont des attentes très élevées [en matière] de stabilité et de fiabilité », ajoute l’endocrinologue. On peut le comprendre : le diabète de type 1 est une préoccupation de tous les instants. « L’appareil n’est pas parfait, mais [quand on parle aux patients de ses avantages], ils comprennent tout de suite qu’il y a un bénéfice extrêmement important. »
France Lavoie, une patiente qui a participé à l’étude clinique pour développer l’invention, le confirme, après une période de scepticisme initial. « Quand on lit, quand on apprend, quand on pose les bonnes questions, les craintes se dissipent ». Elle a maintenant bien hâte de pouvoir se procurer l’appareil. « Avec la lecture constante des glycémies, on va savoir exactement ce qui se passe avec notre système », se réjouit-elle.


Demain, un implant pour remplacer le pancréas des diabétiques ?
Source, The Conversation, publié le 13 novembre 2017

Le pancréas bio-artificiel doit permettre de soulager les patients qui, actuellement, s'injectent quotidiennement de l'insuline.
Un implant qui viendrait prendre la place du pancréas malade, dans le ventre du patient, pourra-t-il un jour traiter le diabète ? Le projet évoque l’homme bionique mais il est déjà l’objet de recherches avancées pour trois équipes dans le monde, dont une en France. Le point sur cette piste prometteuse, à l'occasion de la journée mondiale du diabète, le 14 novembre.
Lorsque le pancréas est déficient, cela oblige la personne à s’injecter plusieurs fois par jour l’insuline que cet organe ne produit plus, ou à subir des traitements lourds comme la greffe issue d’un donneur. L’insuline est en effet indispensable à la régulation du taux de sucre (glucose) dans le corps humain.
L’enjeu d’un implant est considérable si l’on pense aux 25 millions de personnes dans le monde touchées par le diabète de type 1 selon l’Organisation mondiale de la Santé, dont 300 000 en France. Les personnes souffrant d’un diabète de type 2, elles, ne sont pas concernées car elles peuvent être soignées avec des médicaments pris par voie orale.
Ce dispositif médical, destiné à être placé à l’intérieur de l’abdomen, est qualifié de pancréas « bio-artificiel ». « Artificiel » car formé d’une matière polymère synthétique, et « bio » car remplissant une fonction biologique, celle du pancréas. Cette solution est plus ambitieuse que celle d’un pancréas artificiel externe comme Diabeloop, qui se fixerait sur le bras ou le ventre. Elle vise à offrir au patient la vie la plus normale possible.
Un organe bio-artificiel, au stade du prototype
Actuellement, trois pancréas bio-artificiels sont en cours de développement dans le monde : l’un aux États-Unis, un autre en Israël et un troisième, en France. Breveté par la start-up alsacienne Defymed, le dispositif baptisé Mailpan est actuellement étudié dans notre équipe  Physique, mécanique et plasticité, à l’Institut Jean Lamour (IJL-Campus Artem) de Nancy, pour la validation de ses propriétés mécaniques. Sur ce projet, l’IJL travaille au sein d’un consortium de la région Grand Est regroupant plusieurs partenaires académiques et industriels.
Le pancréas bio-artificiel se présente sous la forme d’un disque composé de deux membranes.
Ce pancréas bio-artificiel se présente sous la forme d’une petite poche de forme ronde, pas plus grosse qu’un CD. Déjà testé sur des rongeurs, il pourra être implanté chez des patients volontaires une fois que l’entreprise aura obtenu l’autorisation pour des essais cliniques. Il délivrera alors de manière autonome l’insuline en réponse à un taux élevé de glucose dans le sang. Un tel système doit permettre de soulager le malade de la contrainte lourde de surveiller sa glycémie plusieurs fois par jour et de se piquer chaque fois que nécessaire.
L’implant, donc, consiste en un disque de polymère ultrafin. Il est composé de deux membranes circulaires en thermoplastique soudées entre elles et formant une poche hermétique. Ces membranes encapsulent des cellules de pancréas sécrétrices d’insuline cultivées en laboratoire, d’origine humaine ou animale.

Des membranes semi-perméables permettant à l’insuline de sortir de l’implant.
Semi-perméables, ces membranes permettent le passage, de l’extérieur vers l’intérieur, de l’oxygène et des nutriments indispensables à la survie des cellules pancréatiques, ainsi que du glucose circulant dans le sang. Dans l’autre sens, elles permettent à l’insuline de sortir de l’implant, à la demande. Ainsi, les cellules pancréatiques adaptent la quantité d’insuline à produire en fonction du taux de glycémie du patient.
Les membranes sont, en revanche, imperméables aux cellules du système immunitaire du receveur, ce qui doit empêcher une réaction de rejet de l’appareil par l’organisme. Pour que cette semi-perméabilité soit possible, elles sont dotées de pores dont la taille est suffisante pour permettre l’entrée des cellules que l’on veut laisser passer, mais trop petite pour celles que l’on veut bloquer.
Schéma de principe du fonctionnement des membranes.
En effet, un pancréas bio-artificiel doit remplir trois fonctions. D’abord, protéger les cellules pancréatiques transplantées des attaques du système immunitaire du patient. Ensuite, protéger le patient des cellules transplantées, car trop d’insuline dans le corps du patient pourrait lui être fatale. Enfin, l’implant doit maximiser la fonction des cellules transplantées, c’est-à-dire les amener à produire de l’insuline juste en quantité nécessaire, et au bon moment.
Concernant le choix du matériau pour les membranes, le thermoplastique s’est imposé car il est simple à élaborer du point de vue industriel, bio-compatible et possède des propriétés mécaniques adéquates pour cette application.

Des tests de résistance aux chocs lors d’une chute, d’un accident ou d’une bagarre.
Pour pouvoir implanter bientôt ce dispositif médical chez l’homme, les chercheurs doivent s’assurer que les membranes vont résister à quatre voire six années au vieillissement dans le corps humain, toute détérioration présentant un risque pour la vie du patient. C’est dans cet objectif que notre équipe, à l’IJL, étudie depuis trois ans les réactions du dispositif. La préoccupation porte sur l’évolution du matériau polymère au fil du temps. Nous vérifions notamment qu’il se montrera résistant aux mouvements quotidiens du porteur de l’implant. Il doit pouvoir encaisser aussi des chocs plus ou moins violents que le patient pourrait subir au niveau de l’abdomen, par exemple lors d’une chute ou dans une bagarre.
Il faut connaître les changements qui pourraient survenir avec ce matériau dans toutes les conditions imaginables d’utilisation. Nous testons donc la traction, la flexion, le cisaillement, le vieillissement dans l’eau et dans un milieu physiologique (le plus proche possible du fluide présent dans la paroi péritonéale où l’implant sera logé), ou encore la hausse de la température jusqu’à 40°, en cas de fièvre du patient. Si les membranes venaient à se fissurer ou à durcir, cela risquerait en effet de compromettre la survie des cellules encapsulées, et donc la délivrance d’insuline, ou au contraire d’entraîner une délivrance massive d’insuline dangereuse pour le patient. Au sein de notre équipe, Martin Donnay, ingénieur diplômé de l’École européenne d’ingénieurs en génie des matériaux, consacre à ces questions la thèse qu’il soutiendra sous peu.
Cet implant représente un espoir pour les patients diabétiques. De nombreux risques restent cependant à évaluer et il faut s’attendre à une longue phase d’essai clinique. Même si la problématique est différente, la mise au point d’un cœur artificiel par une autre société française, Carmat, montre que remplacer un organe à l’identique n’a rien d’anodin. Leurs essais, commencés en 2013, sont actuellement suspendus, suite au décès d’un cinquième patient fin 2016. Copier la nature est certes une entreprise complexe, mais c’est aussi l’un des plus formidables défis de notre époque.



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La surdité dans le futur : 

l'implant cochléaire de demain sera invisible
Source;  Sciences et avenir, Par Lise Loumé le 20 octobre 2016
En 40 ans d'existence, l'implant cochléaire, destiné à des patients atteints de surdité sévère à profonde, s'est vu peu à peu optimisé et miniaturisé. Jusqu'à devenir invisible d'ici quelques années, prévoient les responsables de MED-EL France, l'un des principaux fabricants.
Trois ans de travail ont été nécessaires pour mettre au point cet appareil qui remplace, chez les patients atteints de surdité sévère à profonde, leur cochlée défaillante - véritable labyrinthe de l'oreille interne en forme de coquille d'escargot transmettant le son au nerf auditif, qui le conduira tout droit au cerveau. En plus de la partie interne, nécessitant une ouverture de la cochlée, ce système possède une partie externe, encombrante à ses débuts et miniaturisée au fil du temps. Jusqu'à devenir totalement invisible dans la décennie à venir, espère Michel Beliaeff, directeur général de MED-EL France, l'un des principaux fabricants d'implants auditifs dont Sciences et Avenir a visité le site industriel. "La partie externe - se résumant à une batterie, un microphone, une bobine et un processeur - devrait pouvoir être totalement mise sous la peau du patient", estime le spécialiste. Cette innovation serait notamment possible grâce à un réglage automatique de l'implant, comme un pacemaker." Une étape majeure dans la petite histoire de l'implant auditif.


Des médicaments pour mieux accepter l'implant cochléaire
Depuis quelques années, la recherche sur l'implant cochléaire n'est plus seulement axée sur l'électronique, mais aussi sur la pharmacologie. "Des entreprises et start-up mènent des essais, sur les souris ou cochons d'inde, afin de trouver des molécules empêchant la réaction inflammatoire qui peut avoir lieu chez le patient lors de l'insertion de l'implant", explique Claude Jolly, directeur de la recherche sur les électrodes chez MED-EL. Parmi les molécules d'intérêt, l'on trouve la dexaméthasone, stéroïde anti-inflammatoire, et d'autres dont le rôle est de limiter l'apoptose, c'est-à-dire la mort cellulaire. L'enjeu est important, puisqu'une fois détruites, les cellules auditives ne peuvent plus se régénérer. "Les laboratoires pharmaceutiques s'intéressent aussi à deux causes de la surdité profonde, l'abus d'antibiotiques et la méningite, et testent des molécules qui pourraient empêcher le développement de ce grave effet secondaire", ajoute le spécialiste. 


la biotech française Sensorion développe des traitements pour lutter contre la surdité. 
Source; La Tribune, Par Jean-Yves Paillé  le 17 octobre 2017
Alors que de nombreuses biotechs tentent de s'insérer dans des marchés matures, l'oncologie notamment, la société Sensorion fait le pari d'un nouveau marché : celui des médicaments contre les maladies affectant l'audition. Avec son produit le plus avancé, le Sens 111, un récepteur antagoniste (interagissant avec des molécules naturelles de l'organisme), la société biopharmaceutique espère réduire les symptômes de la névrite vestibulaire aigüe. Cette réponse inflammatoire à un virus peut entraîner des vertiges importants et des nausées, allant jusqu'à créer des invalidités.
Avec son deuxième produit phare, le Sens 401, la société entend aussi lutter contre la surdité immédiate, à l'origine de pertes d'audition irréversibles pour la moitié des personnes touchées. Ce traitement vise à inhiber la mort des cellules responsables de l'audition, et bloquer les problèmes auditifs. Dans 12 mois, Sensorion espère disposer de trois indications en cours de phases II, si l'on ajoute l'utilisation du Sens 411 contre l'ototoxicité chez les enfants, une altération des fonctions auditives résultant de l'utilisation de certains médicaments, dont des chimiothérapies (Cisplatine).
La biotech française veut rentrer dans un marché quasi inexistant pour les traitements médicamenteux. Actuellement, après la prise en charge médicale de départ -sous sédatif par exemple pour la névrite vestibulaire-, les solutions en cas de perte d'audition non enrayée sont les appareils auditifs, de plus en plus performants, mais accentuant l'amplitude des sons déjà perçus, sans forcément permettre de retrouver la plupart fréquences sonores. Ou encore des implants cochléaires, avec une stimulation électrique, utilisés pour des pertes d'audition sévères à profondes. Ces derniers sont très coûteux
La concurrence est restreinte dans les médicaments pour ces indications. Fin 2014, il n'existait aucune solution médicamenteuse efficace sur le marché contre les problèmes d'oreille interne et les pertes d'audition liées, selon le cabinet Roots Analysis. Aujourd'hui, on recense une soixantaine d'essais cliniques en cours pour ces traitements, mais seulement une dizaine en phase III. Cela comprend une nouvelle stratégie prometteuse qui démarre timidement, avec un essai de phase I en thérapie génique pour les pertes auditives sévères. Novartis a dû toutefois le suspendre temporairement pour apporter plus de données à la FDA sur le protocole de l'essai clinique.
Le mois prochain, Auris Medical, une biotech suisse, devrait publier les résultats de la phase III (dernière étape avant une potentielle commercialisation) d'un traitement contre la surdité brutale, avec l'espoir d'un premier traitement de ce type sur le marché. Nawal Ouzren l'attend avec impatience.
"Nous avons besoin d'un bon résultat, qui serait un bon signe. Il s'agit d'un traitement concurrent, mais le mode d'administration est différent du nôtre, il se fait par injection."


Souffrant du syndrome d'Usher, ces souris ont pu entendre pour la première fois de leur vie. Un espoir pour l'homme, chez qui ce syndrome est la première cause de surdité héréditaire.
Science & vie, Par Marion Spée, Le 12 juil 2017
Des souris nées sourdes car atteintes d'une maladie génétique appelée syndrome d'Usher ont pu entendre pour la première fois, grâce à des chercheurs américains. Le syndrome d'Usher étant la première cause de surdité héréditaire chez l'homme, cette réussite est donc une étape importante vers un traitement potentiel, sachant qu'il n'en existe aucun actuellement. L'exploit a été réalisé en deux temps, et a fait l'objet de deux publications dans la revue spécialisée Nature Biotechnology.
Le but était de parvenir à donner une « instruction » aux cellules ciliées de l'oreille interne, pour qu'elles puissent correctement amplifier le signal sonore et le transformer en impulsions nerveuses à transmettre au cerveau, comme elles le font chez une souris saine. Car le syndrome d'Usher est une mutation génétique qui entraine une désorganisation des cellules ciliées, et empêche ainsi le son d'arriver à bon port.
Il s'agit d'infecter les cellules comme le ferait un virus, mais avec les bonnes instructions génétiques
« Pour la première fois, nous avons mis au point une méthode pour transférer du matériel génétique aux cellules ciliées », s'enthousiasme Jeffrey Holt, qui a chapeauté la première étude. Avec ses collègues, ils ont utilisé un vecteur artificiel capable, comme le ferait un virus, « d'infecter » les cellules pour leur transmettre des instructions génétiques.
Une fois la technique validée, elle a été testée chez des souris atteintes du fameux syndrome. Pari réussi : le vecteur a délivré le gène « normal » aux cellules ciliées, qui ont alors pu transmettre le son. « Les souris entendent maintenant normalement, assure Gwenaelle Géléoc, qui a mené cette seconde étude. Jusqu'à présent, aucun traitement génétique n'avait permis de retrouver l'ouïe à ce niveau ».


Des chercheurs neutralisent la surdité génétique chez des souris
Source; Science Post, par Yohan Demeure, 30 décembre 2017
Grâce aux ciseaux génétiques CRISPR, des scientifiques sont parvenus à stopper la progression d’une surdité d’origine génétique chez une souris. Il s’agit d’une méthode qui pourrait être appliquée sur l’être humain dans un futur plus ou moins proche.
Devenu populaire en à peine moins de deux ans, le système CRISPR-Cas9, d’abord utilisé pour typer des souches de bactéries, est finalement devenu un outil de génie génétique à fort potentiel. Cette technique d’édition génétique est souvent comparée à une sorte de ciseau moléculaire. Il y a quelques mois, des chercheurs américains sont parvenus à diminuer la réplication du virus du SIDA dans l’organisme de souris, une avancée permettant l’espoir qu’un jour la technique CRISPR-Cas9 puisse guérir des patients humains.

Désormais, ces ciseaux s’attaquent à la surdité d’origine génétique, qui touche entre 0,1 % et 0,05 % des naissances et représente près de la moitié des cas de perte auditive. Une récente étude impliquant le travail de chercheurs provenant notamment du MIT et de l’Université d’Harvard a permis de développer une thérapie pour prévenir la perte d’audition d’origine génétique, ces recherches ayant fait l’objet d’une publication dans la revue Nature le 20 décembre 2017.
Chez des souris, les chercheurs ont pu couper avec précision la partie génétique responsable de la surdité, et ce sans dommages collatéraux. En appliquant cette technique sur quelques cellules seulement, la progression de la perte auditive a pu être stoppée.
Le traitement a montré ses effets de manière progressive. En effet après quatre semaines, les souris sous traitement entendaient des sons dès 60 à 65 décibels, contre des sons à partir de 80 décibels pour les souris non traitées. Après huit semaines de test, les souris traitées entendaient toujours mieux lorsqu’en parallèle les autres avaient totalement perdu leur audition. Après ces résultats encourageants, les ciseaux CRISPR-Cas9 pourraient selon les chercheurs être un jour utilisés sur l’homme pour contrer la progression de la perte auditive.


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Des antibiotiques tueront les germes hospitaliers :

Aucune nouvelle classe d’antibiotiques n’est apparue sur le marché depuis vingt ans alors que la résistance aux traitements anti-infectieux existants pourrait être à l’origine de 10 millions de décès par an d’ici 2050. Soit plus que ceux dus aux cancers aujourd’hui (8 millions par an). Bonne nouvelle, l’entreprise montpelliéraine de biotech Deinove, spécialiste de la lutte contre les résistances aux antibiotiques, et cotée en Bourse depuis 2010, a mis au point le premier traitement capable de s’attaquer aux bactéries les plus graves. Plusieurs grands labos européens et américains sont sur les rangs pour le commercialiser d’ici 2018.
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La semaine prochaine, la médecine du futur, la suite, cinquième partie.


P.S. Voir L'apocalypse révélée par le sablier, le livre que j'ai écris suite aux recherches faites et décrites dans ce blog.

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