dimanche 18 mars 2018

La médecine du futur, troisième partie.

Que nous réserve le futur!

Beaucoup d'entre nous aimerions connaître le futur, certains utilisent la voyance, d'autres les prophètes comme Nostradamus, ou d'autres moyens qui laissent beaucoup de doutes.
J'ai créé une série sur 14 recherches spécifiques à notre existence, ses recherches sont effectuées à partir des progrès scientifiques et technologiques. Par la lecture de cette série, vous découvrirez notre monde du futur, tel qu'il sera, dans un avenir souvent pas si lointain! Alors bonne lecture à vous.

Semaine 9
Les articles de cette page: 
  • Posés par des chirurgiens en cas d'infections chroniques, des implants diffuseront des antibiotiques directement sur leur cible.
  • Une prothèse biocompatible qui devient partie intégrante de l'os.
  • Une nouvelle avancée pour les implants médicaux en céramique d'I-Céram
  • Des logiciels vont permettre aux patients d'être plus autonomes dans la gestion de leur maladie.
  • IBM développe un logiciel sur la santé mentale.









Voir L'apocalypse révélée par le sablier, le livre que j'ai écris suite aux recherches faites et décrites dans ce blog.



Posés par des chirurgiens en cas d’infections chroniques, des implants diffuseront des antibiotiques directement sur leur cible :
Voilà une innovation qui pourrait bien révolutionner la chirurgie osseuse en cas d’infections ou de métastases. C’est d’ailleurs une première mondiale que l’équipe du docteur François Bertin a réalisée au CHU de Limoges en juin dernier : l’implantation d’une pièce de céramique chargée en antibiotique, développée par la société iCeram. Le résultat de dix ans de R&D pour iCeram.

Les particularités du matériau utilisé permettent aussi d'envisager la pose de prothèses chargées en substances actives, anti-infectieuses, qui pourraient diminuer les risques d'infection per et post-chirurgicales.
Ce sternum en céramique poreuse est plus fin, plus léger et paradoxalement plus solide que les prothèses en ciment ou en titane.
Atteintes cancéreuses ou infectieuses du sternum : des complications relativement rares mais graves.
En oncologie, les cancers du sternum radio-induits et les métastases osseuses au niveau du sternum représentent environ 200 cas par an en France. Ces cancers nécessitent une ablation du sternum, qui est actuellement remplacé par une prothèse en titane ou en ciment osseux retenue par des fixations métalliques, ce qui représente une intervention lourde et à risques de complications infectieuses post-opératoires.
Par ailleurs, en France, parmi les 42 000 patients opérés du cœur chaque année, environ 4 % développent une complication infectieuse post-opératoire au niveau du sternum : la médiastinite post opératoire. Ce sont donc, au total, environ 1 300 personnes qui, chaque année en France, développent cette infection difficile à traiter.

Une prothèse biocompatible qui devient partie intégrante de l'os
Difficilement traitée par voie orale ou parentérale, les médiastinites pourraient être traitées par une ablation et un remplacement du sternum. Mais les prothèses disponibles aujourd'hui, du fait de leurs éléments métalliques, sont à risques de rejet par l'organisme, ou de surinfection, et ne sont donc pas utilisées dans ce contexte, mais uniquement en cas d'ablation liée à un cancer.
Afin de lever ces limites et risques, le Dr François Bertin, chirurgien thoracique et cardio-vasculaire dans le service du professeur Marc Laskar au CHU de Limoges, en lien avec la société limougeaude I.CERAM, a conçu la première prothèse de sternum en céramique d'alumine poreuse.
Ce matériau, biocompatible, présente la même porosité que l'os. Après 6 à 12 mois, il devient partie prenante de l'os et permet de restaurer la souplesse du thorax nécessaire à une fonction respiratoire normale.
Cette nouvelle prothèse, disponible en 3 tailles, présente sur son pourtour des orifices qui permettent de la suturer aux côtes, avant de la recouvrir d'un lambeau de grand pectoral, ce qui facilite sa pose et diminue le temps opératoire.
Avec des débouchés considérables. "Chaque année, en France, entre 9,000 et 10,000 patients développent une infection suite à une pose de prothèse articulaire (hanche, genou, épaule), précise son P-DG, André Keresit. Notre technologie va permettre de les éradiquer en quelques jours". Les implants iCeram devraient permettre de diffuser d’autres traitements que les antibiotiques. Notamment contre le cancer en cas de métastases osseuses. Leur commercialisation en Europe et aux États-Unis est attendue pour 2020.

Quelques cas traités :

Première mondiale au CHU de Limoges : implantation d'une prothèse de sternum en céramique biocompatible effectuée en mars 2015 avec succès

Une première prothèse de ce type a donc été posée, le 19 mars 2015, par le Dr Bertin à une patiente atteinte d'un cancer du sein et présentant une métastase au niveau du sternum.

L'opération est une réussite, tant sur le plan chirurgical que fonctionnel, selon le Dr Bertin : "le bilan de l'opération est très positif et la patiente se rétablit progressivement. Le sternum en céramique I.CERAM a pleinement répondu à mes attentes lors de l'opération. D'un point de vue chirurgical, cela constitue une évolution importante permettant un gain de temps opératoire significatif. Par ailleurs la biocompatibilité conjuguée à la résistance du matériau nous permettent de revenir à l'essence même de la chirurgie en réalisant une opération plus naturelle, limitant les risques infectieux et les rejets".



Nouveau succès* Cet exploit est à mettre à l'actif de la collaboration entre le CHU de Limoges et la société I.Ceram.
Monsieur M, âgé de 68 ans, diabétique et souffrant d'une bronchite chronique a développé une médiastinite (infection du médiastin, zone anatomique en arrière du sternum) suite à un quadruple pontage coronarien. Ce patient est resté hospitalisé durant dix mois  avec une plaie béante au thorax et plusieurs complications graves (choc septique, plusieurs arrêts cardiaques). Les traitements traditionnels se révélant inefficaces, le Dr François Bertin, chirurgien thoracique et cardio-vasculaire au CHU de Limoges s'est alors rapproché de la société I.Ceram pour concevoir un implant en céramique d’alumine à structure poreuse à chargée en antibiotique, 100% biocompatible et réhabitable, le Ceramil®. Cette prothèse présente le double avantage de protéger l'implant du risque infectieux et de délivrer durant 4 jours l'antibiotique, la gentamicine, au cœur du risque infectieux, sécurisant ainsi les premières étapes de la cicatrisation.

Avec l'accord des autorités de tutelle, le Dr Bertin a implanté la nouvelle prothèse. Un succès ! "20 jours après l'opération, le patient a pu rentrer chez lui. Il va parfaitement bien et mène une vie normale, avec simplement un peu de rééducation à l’effort", a-t-il confié au Figaro du 3 novembre 2016.
Cette intervention marque une étape déterminante dans la chirurgie des infections osseuses.
Aujourd'hui les équipes veulent aller plus loin et travaillent à la mise au point d’un traitement chirurgical innovant dans le cas d'infections et de métastases osseuses.

 Une nouvelle avancée pour les implants médicaux en céramique d'I-Céram
Juillet 2017
Les implants en céramique de la société I-Céram de Limoges connaissent une nouvelle avancée. Grâce à ses prothèses chargées en antibiotiques, une équipe chirurgicale a pu sauver la jambe d'un jeune homme, en juillet dernier, après une fracture ouverte et une infection chronique du fémur.
Les implants en céramique chargés en antibiotiques, développés depuis l'année dernière par la société I-Céram de Limoges, ont connu une nouvelle utilisation.
Le patient en question présentait une infection osseuse chronique au niveau de la partie distale du fémur droit, consécutive à une fracture ouverte. Cette infection, contractée un an et demi avant l’implantation de la céramique en question, ainsi que la bactérie en cause (staphylocoques dorés), présentait une résistance à la méticilline ainsi qu’à d’autres antibiotiques.
Les tests d’imagerie avaient mis en évidence une destruction osseuse avec une extension de l’inflammation à toute la partie distale du fémur. Les médecins ont procédé à l’implantation d’un implant en céramique CERAMIL chargé en gentamicine afin de remplacer la partie osseuse du fémur atteinte, mais également de protéger l’implant des éventuelles bactéries restant après l’intervention chirurgicale.
Après le nettoyage de la zone infectée et la résection de l’os malade, la pièce en céramique fabriquée sur mesure a été insérée dans la corticale osseuse et fixée à l’os afin de consolider son ancrage. Durant les vingt-quatre premières heures, l’analyse des prélèvements locaux a montré la présence de gentamicine en quantité suffisante pour envisager l’éradication des germes sensibles qui auraient pu se trouver dans la plaie lors des premiers jours suivant l’intervention.
Dix jours seulement après l’intervention, le patient a pu sortir de l’hôpital avec une cicatrisation complète de la plaie. À ce jour, il n’y a pas eu de récidive de l’infection et les radiographies standards ainsi que les scanners montrent une intégration parfaite de la pièce en céramique avec une repousse osseuse à son contact.

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Des logiciels vont permettre aux patients d’être plus autonomes dans la gestion de leur maladie : plus de 10 ans de recherche.
Aujourd’hui, les personnes atteintes de maladies chroniques (diabète, hémophilie) ou de cancers doivent multiplier les consultations à l’hôpital pour le suivi de leur traitement et l’actualisation de leurs ordonnances. Une contrainte pour le patient et un coût pour le système de santé. Des solutions ont été développées alliant le meilleur de la technologie Web et mobile et une expertise médicale de pointe vont accompagner le malade tout au long de son traitement : surveillance des effets secondaires, gestion des symptômes, recommandation de doses, etc. Avec un contrôle à distance de l’équipe soignante.
Cette technologie est déjà là!
Elle sera surement encore plus efficace et diversifiée dans les années avenir, mais déjà elle semble prometteuse à une meilleure qualité de vie chez leurs utilisateurs.

VOLUNTIS
Les avancées sans précédent dans le domaine des technologies de l’information contribueront à résoudre certains problèmes des systèmes de santé, en particulier ceux liés à l’augmentation des maladies chroniques.
La révolution digitale dans le domaine de la santé est en marche, Voluntis développe des logiciels compagnons de pointe pour accompagner et soutenir les patients pendant la durée de leur traitement ou de l’usage de leurs dispositifs médicaux.

C’est logiciels sont destinés à transformer la prise en charge des maladies chroniques et rares en permettant :
·         de proposer des services de soins intégrés,
·         d’aligner les intérêts des patients avec ceux des soignants et des organismes payeurs,
·         de réduire les coûts tout en améliorant les soins,
·         de renforcer les échanges et la collaboration entre les patients et leurs médecins.
Ce qui permet d’accompagner et soutenir les patients pendant la durée de leur traitement ou de l’usage de leurs dispositifs médicaux.
Centrés sur l’aptitude à l’utilisation, ses logiciels compagnons en vue d’augmenter l’efficacité réelle des traitements.
Par exemple, ils mettent au point des algorithmes facilitant la prise de décision, tel que l’ajustement d’un traitement médicamenteux.
Parce qu’il accompagne le patient au quotidien tout au long de son traitement, le logiciel compagnon vise à suivre les effets secondaires, à orienter la gestion des symptômes, à promouvoir l’adhésion aux protocoles thérapeutiques, à recommander des doses et à favoriser le partage de données avec les équipes médicales.
En ce sens, les logiciels compagnons contribuent à renforcer l’autonomie des patients, à prévenir les complications et, à augmenter l’efficacité en vie réelle d’un traitement.
Pour démontrer les bénéfices médicaux des logiciels compagnons, ils peuvent conduire des études cliniques. Dans le champ de la télédiabétologie, les solutions de m-santé sont celles qui ont été parmi les plus étudiées cliniquement. Le logiciel compagnon est actuellement en évaluation clinique dans le domaine de l’hémophilie.

UN LOGICIEL COMPAGNON POUR LA PRISE EN CHARGE
DU DIABETE
DU CANCER
DE LA COAGULATION
DE L'HÉMOPHILIE

Theraxium est une plateforme flexible et complète qui transforme les données de santé en intelligence médicale en vue d’améliorer les soins.

Opérée dans le Cloud, Theraxium est une plateforme modulaire web et mobile permettant :
De recueillir des données, d’héberger des données, d’assurer des flux de communications, d’analyser les données, d'automatiser les rappels.
Le rappel automatique des logiciels dispositifs médicaux.
La pierre angulaire
Plateforme modulaire, Theraxium permet aux équipes médicales de suivre leurs patients à distance, de soutenir les programmes d’assistance aux patients (éducation thérapeutique par exemple), de suivre les effets indésirables et d’encourager l’observance thérapeutique.
Theraxium est aussi la pierre angulaire de des logiciels compagnons. Conçue pour permettre le développement d’applications mobiles, Theraxium est la plateforme qui sous-tend les solutions dédiées à la gestion du diabète, des maladies respiratoires, du cancer, de l’hémophilie et de l’anticoagulation.

Fiabilité prouvée

Flexible, la plateforme Theraxium, a démontré sa fiabilité au travers de son implémentation dans plus de 50 programmes couvrant plus de 20 domaines thérapeutiques. À ce jour, 6 des 10 leaders pharmaceutiques mondiaux ont déployé Theraxium dans le cadre de leur soutien aux initiatives centrées sur les patients. À ce jour, elle a permis d’accompagner et de suivre plus de 610 000 patients dans 12 pays.
Avec plus de 50 projets e-santé et m-santé déployés, l’équipe de Voluntis a développé une expertise unique dans le développement de logiciels dispositifs médicaux.
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IBM développe un logiciel sur la santé mentale
Grâce à l’intelligence artificielle, nos mots seront une fenêtre sur notre santé mentale

Aujourd’hui, aux États-Unis, un adulte sur cinq souffre d’un problème de santé mentale, de type neurologique (Huntington, Alzheimer, Parkinson, etc.) ou mental (dépression ou psychose), et environ la moitié des personnes atteintes de troubles psychiatriques graves ne reçoivent aucun traitement. À lui seul, le coût du traitement des troubles mentaux est supérieur aux coûts de traitement du diabète, des troubles respiratoires et du cancer combinés. Le poids économique des troubles mentaux atteint un trillion de dollars par an aux États-Unis seulement.
Le cerveau est une boîte noire que nous ne comprenons pas complètement, et dont le déverrouillage passe par la parole. D’ici cinq ans, ce que nous disons et écrivons sera utilisé comme des indicateurs de notre santé mentale et de notre bien-être physique. Les modèles de notre discours et de notre écriture analysés par de nouveaux systèmes cognitifs fourniront des signes révélateurs de maladies mentales et neurologiques précoces qui pourront aider les médecins et les patients à mieux prédire, surveiller et suivre ces maladies.
Chez IBM, les scientifiques utilisent des transcriptions et des données audio provenant d’entrevues psychiatriques, associées à des techniques d’apprentissage mécanique, pour trouver des modèles de discours qui aideraient les cliniciens à prédire et à surveiller précisément la psychose, la schizophrénie, la manie et la dépression. Aujourd’hui, il suffit de 300 mots pour aider les cliniciens à prédire la probabilité de psychose chez un patient.
À l’avenir, des techniques similaires pourraient être utilisées pour aider les patients atteints de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Huntington, du trouble de stress post-traumatique et même des troubles comportementaux tels que l’autisme et le TDAH. Les ordinateurs cognitifs peuvent analyser la parole d’un patient ou des mots écrits pour rechercher les indicateurs révélateurs du langage, y compris la signification, la syntaxe et l’intonation. En combinant les résultats de ces mesures avec celles des dispositifs portables et des systèmes d’imagerie (IRM et EEG), il est possible de mieux repérer, comprendre et traiter la maladie sous-jacente.
Des signes autrefois invisibles deviendront des signes clairs de la probabilité que les patients entrent dans un certain état mental ou de la façon dont leur plan de traitement fonctionne, des évaluations quotidiennes dans le confort de leur foyer complétant alors les visites cliniques régulières.

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La semaine prochaine, la médecine du futur, la suite, quatrième partie.


P.S. Voir L'apocalypse révélée par le sablier, le livre que j'ai écris suite aux recherches faites et décrites dans ce blog.

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